La vie s’écoule

Texte de Raoul Vanneigem, sur une musique de Francis Lemonnier (1961).

La vie s’écoule, la vie s’enfuit
Les jours défilent au pas de l’ennui
Parti des rouges, parti des gris
Nos révolutions sont trahies (x2)

Le travail tue, le travail paie
Le temps s’achète au supermarché
Le temps payé ne revient plus
La jeunesse meurt de temps perdu (x2)

Les yeux faits pour l’amour d’aimer
Sont le reflet d’un monde d’objets
Sans rêve et sans réalité
Aux images nous sommes condamnés (x2)

Les fusillés, les affamés
Viennent vers nous du fond du passé
Rien n’a changé mais tout commence
Et va mûrir dans la violence (x2)

Brûlez, repaires de curés
Nids de marchands, de policiers
Au vent qui sème la tempête
Se récoltent les jours de fête (x2)

Les fusils sur nous dirigés
Contre les chefs vont se retourner
Plus de dirigeants, plus d’État
Pour profiter de nos combats (x3)