Les voleurs d’eau

Paroles Bernard Michel (1989), musique Henri Salvador, d’après un air traditionnel.
En 2014 une partie des habitants du Tarn s’était mobilisée contre la construction d’un barrage détruisant une des dernières zones humides du département et gaspillant des millions d’euros de fonds publics pour alimenter un modèle agricole qui pompe les réserves en eau et empoisonne sols et rivières. Après des mois d’affrontements entre opposants et gendarmes, Rémi Fraisse, 21 ans, était tué par l’explosion d’une grenade offensive…

Ci-dessous la version arrangée par la chorale de Toulouse, la Canaille du Midi :

et là, une version en répette de Glotte :

Ils détournent la rivière, là haut, là haut
Ils se moquent de nos misères, là haut, là haut
Si la soif nous affaiblit
Et si nos sources sont taries
Tous nos troupeaux
Vont périr l’un après l’autre, là haut, là haut
Il faut sortir nos fusils, là haut, là haut
Il faut lutter pour nos vies
Mais d’abord il nous faut parler
À ces gringos tantôt

Nos terres sont les plus fertiles, c’est l’eau, c’est l’eau
Et nous vivions si tranquilles, de nos travaux
Quand nous montions dans nos barques
Lorsque nous pêchions dans le lac
Heureux, heureux
Ils veulent construire un barrage, là haut, là haut
C’est la vallée qu’ils saccagent, là haut, là haut
Ils inond’ront nos villages
Et ils nous mettront dans des cages
Là haut comme des corbeaux
Nous devons les empêcher, là haut, là haut
De détruire nos foyers, si beaux, si beaux
Les adultes vont s’armer
Tous les enfants vont les aider
Il faut de l’eau, il faut de l’eau, il faut de l’eau, de l’eau

Ils nous montrent des contrats, c’est tout, c’est tout
Qui leurs donnent tous les droits, sur nous, sur nous
Ils veulent nous rayer du temps
Et puis du monde des vivants, pour de l’argent, l’argent
Que ferions-nous dans leur ville, tombeau, tombeau
Comme des tigres qu’on exile, au zoo, au zoo
C’est pourquoi jusqu’au dernier
Nous lutterons pour exister
Pour l’eau, pour l’eau, pour l’eau, pour l’eau
De l’eau, de l’eau, de l’eau

Ils détournent la rivière, là haut, là haut
Ils se moquent de nos misères, là haut, là haut
Si la soif nous affaiblit
Et si nos sources sont taries
Tous nos troupeaux
Vont périr l’un après l’autre, là haut, là haut
Il faut sortir nos fusils, là haut, là haut
Il faut lutter pour nos vies
Mais d’abord il nous faut parler
De l’eau, de l’eau, de l’eau