Rue des Lilas

Rue des Lilas est une chanson récente du groupe Kate Me, texte et musique de Sylvain Girault. Elle parle de la guerre en général, mais on sent le contexte syrien à travers quelques mots, darbeh (danse populaire traditionnelle de Syrie, du Liban, de Palestine et de Jordanie) et arak (eau-de-vie de vin, traditionnellement produite et consommée au Liban, en Syrie, en Jordanie, en Palestine). Les derniers vers sont de Paul Valery : « Car la guerre est un massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui toujours se connaissent mais qui ne se massacrent pas ».

Ce soir je meurs à la guerre
Aujourd’hui pour moi sonne le glas
Mon visage est blanc et mon sang coule à flot
Sur le trottoir de la rue des Lilas

Ce soir je meurs sous vos bombes
Pourtant je n’ai rien fait pour ça
Je ne suis qu’un simple flâneur dans la ville
Sur le trottoir de la rue des Lilas

Je vous le dis, je vous le dis, je vous le dis
Que maudite soit la guerre
Maudits les chars, les fusils, les combats
Je m’éteins dans la rue des Lilas

Plus jamais revoir la dune
Au matin quand s’effacent mes pas
Jamais plus les cimes et la neige éternelle
Et l’oiseau bleu brillant de mille éclats

Plus jamais revoir la lune
Dans la nuit qui éclaire mes pas
Jamais plus la mer, les étoiles, les forêts
Et ce lac bleu perdu au fond des bois

Je vous le dis, je vous le dis, je vous le dis
Que maudite soit la guerre
Maudits les chars, les fusils, les combats
Je m’éteins dans la rue des Lilas

J’aimerais tant revoir mes frères
Mes enfants, mes parents, mes amis
Danser le dabkeh pour repousser la mort
Trinquer l’arak jusqu’au bout de la vie

Je voudrais une dernière
Chanson pour apaiser la nuit
Pour bercer mon départ jusqu’à l’autre bord
Dire aux faiseurs de mort que l’on survit

Je vous le dis, je vous le dis, je vous le dis
Que maudite soit la guerre
Maudits les chars, les fusils, les combats
Je m’éteins dans la rue des Lilas

Car la guerre c’est un massacre
De gens qui ne se connaissent pas
Au profit de gens qui toujours se connaissent
Mais qui ne se massacrent pas

Car la guerre c’est un massacre
De gens qui ne se connaissent pas
Au profit de gens qui toujours se connaissent
Mais qui ne se massacrent pas

Je vous le dis, je vous le dis, je vous le dis
Que maudite soit la guerre